Signification des Ta'amim


Bonjour Rav,

Quelle est la signification des Ta'amim dans la Torah ? Pourquoi ne pas lire simplement ? Et pourquoi des fois on monte dans le ton, on fait des arrêts, on descend, etc. ?

Merci Rav.

Réponse de Rav Avraham GARCIA

Chalom Ouvrakha,

Les Taʿamim sont mentionnés dans le Choul'han 'Aroukh, Siman 142, ce qui en fait une Halakha. Vous posez la question : pourquoi ne pas s’en passer ?

En fait, les Taʿamim sont la clé qui garantit que le sens du verset ne se perde pas. Sans eux, on risquerait de mal couper la phrase, de changer le sens, ou de confondre le sujet et l’objet.

Les Taʿamim fonctionnent donc comme la ponctuation vivante de la Torah.

Exemples :

- Parachat Noa’h 10, 21, avec Rachi : sur Yefet qui est le plus grand frère.

- Parachat Vayetsé 29, 6, avec Rachi : distinction entre le présent et le passé.

Le rôle des Taʿamim dans la lecture :

- Montée de la voix : annonce une tension, une attente, ou signale que la phrase continue.

- Descente de la voix : marque une conclusion et ferme une idée.

- Arrêts (courts ou longs) : séparent des idées secondaires et structurent le verset comme un discours clair.

Ainsi, la Torah est lue comme un enseignement vivant, et non comme un texte monotone.

Le Taʿam Chalchelet :

Ce Taʿam, qui a la forme d’un zigzag au-dessus du mot, fait monter et descendre la voix. Il symbolise le doute et la réflexion, une oscillation entre « oui » et « non » et en tout cas une attente.

On la retrouve dans quatre versets :

1.     Parachat 'Hayé Sarah 24, 12 – Eli'ezer hésitant pour choisir la femme d’Its'hak.

2.     Parachat Vayéra 19, 16 – Lot hésitant à quitter Sodome.

3.     Parachat Vayéchev 38, 8 – Yossef hésitant face à l’épreuve.

4.     Parachat Tsav 8, 23 – lors de la Che'hita d’un sacrifice, qui demande concentration et une forme d’hésitation. Voir aussi Kemotsé Chalal Rav Parachat Tsav 8, 18.

Il en est de même pour tous les autres Ta'amim.

Kol Touv.