Bonjour Rav,
J'ai entendu qu'il était défendu d'écouter de la musique pendant un repas (sauf pour une Sé'oudat Mitsva).
Pouvez-vous me dire quelle est l'origine de cette interdiction ?
Merci Rav.
Réponse de Rav Gabriel DAYAN
Bonjour,
Dans le Choul'han ‘Aroukh - Ora’h ‘Haïm, chapitre 560, Halakha 3, on traite des détails concernant votre question.
C'est surtout si durant le repas il y a du vin que la musique est à éviter.
S'il s'agit d'une Sé'ouda servie à l'occasion d'une Mitsva, il est habituel d'écouter de la musique même si on consomme du vin ou toute autre boisson alcoolisée.
Pisské Techouvot, volume 6 [édition 5781] chapitre 560, passages 12-13.
Après la destruction du Beth Hamikdach, nos Sages, les 'Hakhamim, ont estimé qu'il n’était pas convenable de continuer une vie de joie "normale", comme si rien ne s’était passé. La musique st une expression forte de joie et de détente. Or, tant qu'il n’est pas reconstruit, notre joie est considérée comme incomplète.
Il a, donc, été décrété de limiter les formes de réjouissance excessives, et parmi elles, la musique. Il ne s’agit donc pas d’une punition, mais d’un rappel constant : même dans les moments agréables, nous devons nous souvenir qu'il manque quelque chose d’essentiel, la présence d'Hachem révélée au Beth Hamikdach.
Cette interdiction a été assouplie par nos maîtres au fil des époques du fait de la faiblesse morale des générations et des difficultés auxquelles beaucoup de personnes sont confrontées. L'écoute de musique est devenue, pour beaucoup, une vraie nécessité, presque comparable à un remède / médicament. Dans une telle situation, elle n'est plus recherchée comme une réjouissance excessive, mais comme un moyen de se renforcer, de retrouver de l’énergie et de l’équilibre. Pisské Techouvot, volume 6 [édition 5781], chapitre 560, passage 11.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.