Contact avec des non-juifs pour la première fois de ma vie


Bonjour Rav,

Je suis rentrée en faculté cette année, et je suis donc toute la journée en contact avec des non-juifs…sachant que je n’en ai jamais eu l’habitude, car j’ai toujours été entouré uniquement de personnes juives.

J’aimerais savoir si j’ai le droit de créer des relations cordiales avec eux ? Ou seulement professionnelles ? Par relations cordiales, je ne parle évidemment que d’amitié (jamais plus que ça), c’est-à-dire leur parler en message Whatsapp par exemple.

Merci Rav.

Réponse de Rav Gabriel DAYAN

Bonjour,

Vous avez le droit d'avoir des relations respectueuses et aimables pour le bon déroulement de vos études.

Discuter des cours, échanger des informations sur les examens, ou travailler en groupe est non seulement permis, mais souvent nécessaire. Mais il y a des limites bien claires à placer aux bons endroits !

Explications :

L'objectif de notre vie est de respecter les Mitsvot : le Chabbath, la Cacheroute, la Tsni'out, les prières, les fêtes, les limites entre filles et garçons, etc. En s'éloignant sur le plan social, on prend le risque de s'écarter, petit à petit, des exigences de notre sainte Torah [le fameux "glissement"].

Voir ici : https://www.torah-box.com/question/comment-eviter-de-subir-une-mauvaise-influence_74837.html

Il est important de comprendre que la Torah nous demande de préserver notre identité et notre mode de vie. Nos Sages, les 'Hakhamim, expliquent qu’un excès de proximité avec des personnes extérieures au peuple juif peut, avec le temps, entraîner une influence sur notre manière de penser, d’agir ou de nous comporter, parfois de manière subtile. Ce n’est absolument pas une question de jugement sur leur valeur ou leur personne [beaucoup sont des gens très corrects] mais une question de préservation de notre chemin spirituel.

C’est dans cet esprit que nos Sages ont établi diverses barrières destinées à maintenir une certaine distance, afin de ne pas être progressivement entraîné vers des modes de vie qui ne correspondent pas aux exigences de notre Torah.

C'est dans cette optique qu'ils ont institué des barrières claires, comme l'interdiction du vin des non-juifs. Cette interdiction n'est pas due à la composition du vin, mais elle sert de marqueur social et spirituel puissant : elle nous rappelle qu'il existe une différence fondamentale dans nos vies et qu'il faut maintenir des limites pour protéger notre chemin spirituel.

Donc, dans un cadre comme la faculté, il est tout à fait permis [et même nécessaire] d’entretenir des relations courtoises et respectueuses : répondre à une question, travailler ensemble sur un projet, échanger les informations nécessaires aux études, etc. Mais il est recommandé d’éviter de créer des liens plus personnels ou plus étroits : des conversations prolongées en dehors du cadre des études ou des échanges privés réguliers. Non pas par méfiance envers eux, mais par fidélité à la voie que la Torah nous demande de garder.

Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.