Bonjour Rav,
La date de la Azkara d'une personne décédée est celle du décès ou de l'enterrement ?
Merci Rav.
Réponse de Rav Aharon SABBAH
Bonjour,
C’est un sujet souvent source de confusion pour le public, c’est pourquoi nous allons nous efforcer de synthétiser la réponse pour en faciliter la compréhension.
Concernant la première année suivant un décès, il existe une divergence d’opinions.
Selon certains avis, la date de la Azkara est fixée un an après la date de l’enterrement, et non du décès. En effet, les lois de deuil des 12 mois (valables pour les enfants du défunt) s’appliquent jusqu’à un an après la date de l’enterrement [Tel est l’avis du Cha’h (Yoré Dé'a 402, 10), du Rav ‘Haim Palaggi ('Haïm Beyad 118), ainsi que celui de Rav ‘Haim de Volozhine (à la fin du livre Ma’assé Rav, Chéélot)].
Toutefois, de nombreux autres avis soutiennent que même pour la première année, la date de la Azkara doit se calculer en fonction de la date du décès, et non de l’enterrement. C’est ce que l’on peut déduire du Choul’han 'Aroukh (Ora’h ‘Haïm 568, 8), et tel est aussi l'avis explicite du Maharcham (vol. 3, chap. 205 §8), du Kitsour Choul’han 'Aroukh (221, 1), du Ben Ich ‘Haï (Rav Pe’alim I, 51), de Rav 'Ovadia Yossef (Yabia' Omer vol. 5 Yoré Dé'a chap. 32), de Rav Mordekhaï Eliahou (Darké Halakha 221, §2) et de Rav Méir Mazouz (Mekor Nééman vol. 1, chap. 764).
À noter : même selon cet avis, les lois de deuil sur 12 mois restent en vigueur jusqu’à un an après l’enterrement.
En résumé
La majorité des décisionnaires fixent la date de la Azkara sur la base du jour du décès. Cependant, en présence d’une coutume familiale contraire, il est recommandé de s’y conformer. De plus, s’il y a un risque de confusion pour les enfants du défunt, les amenant à écourter prématurément les lois de deuil (valables pendant douze mois à partir de l’enterrement), il est alors préférable de fixer la Azkara en fonction de la date de l’enterrement.
À partir de la deuxième année, tous les avis sont unanimes pour fixer la Azkara en fonction de la date du décès.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Soyez bénie !