Bonjour Rav,
J'ai réalisé que pour continuer à faire Téchouva, je dois vaincre ma peur du risque et je ne sais pas comment faire.
L'idée de me confronter au risque me paralyse.
Merci Rav.
Réponse de Rav Avraham GARCIA
Chalom Ouvrakha,
Il est tout à fait normal de ressentir une forme de crainte face au changement.
Mais il faudrait faire la nuance : dans la Téchouva, ce n'est pas « le risque » qui est demandé, mais le courage intérieur, c'est-à-dire la capacité d'avancer pas à pas, même lorsqu'on n'a pas encore de certitude.
Voici quelques points qui peuvent vous aider :
Nos Sages expliquent qu'Hachem ne demande jamais d'un homme plus que ce qu'il peut réellement porter.
Avancer d'un millimètre vaut infiniment plus qu'un grand projet qui paralyse [voir 'Alé Chour 2].
Commencez par un pas minuscule, mais concret, dans le domaine où vous voulez progresser.
Je crois comprendre que la peur provient du fait que l'on s'imagine qu'il faut bouleverser sa vie.
En réalité, la Téchouva est construite par des petits choix constants, très simples, mais sincères :
- une petite dans la parole, Lachon Hara' Nivoul Pé Lo Tonou...,
- quelques minutes d'étude,
- un acte de gentillesse,
- une petite vigilance dans un domaine précis, par exemple la Brakha avant de manger.
Chaque petite victoire donne une vraie force intérieure.
Quand on avance vers quelque chose de juste, on a l'impression de s'exposer.
En vérité, on s'appuie sur la protection d'Hachem.
Nos Sages disent : « Celui qui veut se purifier, on l'aide d'En-Haut. » [Chabbath 104a]
Si vous allez dans un chemin de vérité, vous n'êtes pas seul.
Quand on est paralysé par la peur, être accompagné aide aussi énormément.
Un Rav ou une personne de confiance peut vous donner un cadre, un plan en plusieurs étapes, et cela enlève beaucoup d'angoisse.
Conclusion : Vous n'avez pas besoin de vaincre une grande peur, seulement de faire un petit pas réalisable. Chaque petit pas ouvre les portes pour le suivant.
Dernière idée… "La peur apparaît lorsque l'on croit avoir perdu un point d'appui. Mais dans la Téchouva, il n'y a rien à craindre : vous n'abandonnez rien. Le Yétser Hara' reste toujours présent et proche, prêt à proposer un retour en arrière — donc aucune peur à avoir ! Lorsque vous voudrez faire marche arrière ['Has Véchalom], ce sera toujours possible. Avancez sereinement."
Kol Touv et bonne chance.

