13 Eloul - La honte

13 Eloul - La honte

Rédigé le 16/09/2024

Comme nous l’avons vu hier, le chagrin que nous ressentons pour les fautes que nous avons commises peut-être un moteur pour la Téchouva dès lors qu’il ne se transforme pas en un sentiment dévastateur de mélancolie et d’auto-dévalorisation.

Un autre moyen pour éviter la répétition des fautes consiste à s’efforcer, si cela n’est pas naturel, à ressentir de la honte pour les fautes qui ont été commises.

Cette honte doit provenir de la conscience de l’infinie bonté d’Hachem Qui, en dépit des multiples fautes des hommes, ne cesse jamais de leur faire du bien, de leur donner la vie, de leur ouvrir des portes, et de les soutenir.

Cette prise de conscience de la grandeur et de la bonté de D.ieu doit amener l’homme à réaliser l’absurdité de ses fautes, et de désobéir à D.ieu. Comment peut-on désobéir à Celui Qui est si bon avec nous, Qui pourvoit à tous nos besoins, Qui nous donne la vie à chaque instant ? Comment peut-on ne pas respecter les règles qui sont supposées nous guider dans les chemins vertueux de la vie ?

C’est ainsi que le prophète Jérémie a pu déclarer :« Bochti vegam nikhlamti ki nassati herpat neourai » ; « je reconnais avec honte et confusion que j'expie l'opprobre de mes jeunes années » (Jérémie 31.18)

Toutefois, ce sentiment de honte doit, comme pour le chagrin, être limité et circonscrit, il ne doit pas prendre une ampleur démesurée au point d’atteindre l’homme dans l’estime qu’il se porte à lui-même. Il doit simplement donner à l’homme l’énergie et la détermination de mener une Téchouva sincère et ne plus recommencer les fautes qu’il a pu commettre.