
Kvod Harav,
Dans une vidéo qui circule, le "Yénouka" a dit qu'il faut allumer la bougie de la Havdala après les Bessamim en citant une source, mais personne ne l'a retrouvé.
Pouvez-vous nous éclairer sur ce sujet ?
Réponse de Rav Aharon SABBAH :Bonjour,
Vous faites apparemment référence à la vidéo où le "Yénouka" cite le livre "Kav Hayachar", affirmant qu'il faut allumer la bougie de la Havdala après les Bessamim.
Nous ne retrouvons effectivement aucune trace de ses propos dans la source rabbinique qu’il a citée.
On peut cependant trouver une allusion au fait qu'il serait préférable de retarder au plus tard possible l'allumage de la bougie. En effet, le Maguen Avraham (299, 17) rapporte les propos du Zohar (introduction Béréchit 14b voir aussi 'Aroukh Hachoul'han 299, 23) affirmant qu'il ne faut pas allumer de feu avant d’avoir récité la Havdala sur le verre, car ce moment est encore considéré comme Chabbath, et s'il en allumerait un, les mécréants devant retourner au Guéhinom le "maudieraient", car il entraina de rallumer le feu du Guéhinom plutôt que prévu*.
On peut donc peut-être comprendre de cet enseignement qu'il existerait une mesure de piété de retarder au plus tard l'allumage de la bougie, et, donc, juste après les Bessamim.
Toutefois, cette compréhension du Zohar n’est pas évidente, car les propos du Zohar pourraient ne pas faire référence au feu de la Havdala, mais plutôt envers un feu allumé à des fins personnels, comme l’écrit clairement le 'Aroukh Hachoul'han (Ora’h 'Haïm chap. 299, 23), et tel est aussi l’avis du Maguen Avraham (299, 17) et du Michna Beroura (299, 40), qu’il est tout à fait possible d’allumer le feu de la Havdala avant de la commencer, et ils ne mentionnent aucune mesure de piété d’agir autrement, et c’est ainsi que l’on peut aussi déduire des propos du Kaf Ha'haïm (Ora’h 'Haïm chap. 296, 45).
Le Rav Bentsion Moutsafi (Dorech Tsion – 216306) écrit aussi qu’il ne faut en aucun cas allumer la bougie de la Havdala après les Bessamim, car cela constitue une interruption entre la bénédiction du vin et sa consommation.
Nous sommes à votre disposition, Bé'ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Cordialement.
* Dans le même ordre d'idées, le Or Zarou'a (Motsaé Chabbath fin chap. 89) rapporte au nom de son maître, qu’à Motsaé Chabbath, il est coutume de retarder le début de la prière d’Arvit, car, tant que l’on ne commence pas cet office, les âmes des mécréants ne retournent pas encore au Guéhinom ; cette coutume est aussi rapportée dans le Rama (Ora’h 'Haïm 293, 3), le Choul’han 'Aroukh Harav (Ora’h 'Haïm 293, 3) et le Kaf Ha'haïm (293, 12).
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