Vendre la maison d'un défunt dans l'année de son décès


Bonjour Rav,

Est-il permis de vendre une maison la première année où le propriétaire (mon père) est décédé ?

Il paraît que cela n'est pas bien pour la Néchama (âme)...

Réponse de Rav Gad ALLOUCHE

Chalom,

Tout d'abord, Mine Hachamayim Ténou'hamou 'Im Chéar Avélé Tsion Viyérouchalayim. Les personnes qui posent des questions sur cette plateforme sont en grande majorité des gens qui ont soif de Torah et craignent Hachem, et donc vous en faites partie. C'est tout à l'honneur de votre père d'avoir éduqué ses enfants avec ces traits de caractère si précieux.

Pour répondre à votre question, il est tout à fait permis de vendre la maison d'une personne défunte durant l'année de deuil (Chana Avélout). C'est même recommandé si une partie de la somme sert à une bonne action à la mémoire du défunt.

La croyance que ce n'est pas bon pour la Néchama (âme) vient probablement du fait que cela peut sembler, aux yeux de l'entourage, comme une volonté de se débarrasser des souvenirs du défunt, ce qui pourrait être mal interprété.

De plus, si des personnes en deuil habitent dans la maison, cela peut poser un problème car on évite d'emménager dans une nouvelle maison pendant cette année, sauf en cas de nécessité. En effet, il est d'usage de réciter la bénédiction "Chéhé'héyanou" lorsqu'on entre dans une maison neuve ou qu'on achète un objet neuf, et cette bénédiction symbolise un moment de joie. Or, pendant l'année de deuil, on cherche à minimiser les occasions de joie, c'est pourquoi on préfère éviter d'emménager dans une maison neuve à ce moment-là.

Enfin, il faut aussi veiller à ce que chaque homme marié laisse après son décès à son épouse vivante un endroit pour habiter. Parfois, elle peut avoir le droit de s'opposer à la vente du domicile.

Je vous souhaite de bonnes nouvelles, et nous restons à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Kol Touv.