La Téfila de Roch Hachana, notamment celle de Moussaf, diffère dans sa structure des autres Téfilot que nous récitons tout au long de l’année. Aux demandes que nous adressons à D.ieu habituellement, se substitue la récitation de versets issus de la Torah, des prophètes ou encore de Téhilim.
« Imerou lefanay malkhouyot, zikhronot, ve chofarot » « Dites devant moi des versets relatifs à la royauté, au souvenir, au Chofar » (Traité Roch Hachana 16a) demande Hachem aux Bné Israël, comme nous le rapportent les Sages du Talmud.
Ces trois thématiques (la royauté d’Hachem (Malkhouyot), le souvenir des ancêtres (Zikhronot), ou encore la sonnerie du Chofar (Chofarot)) constituent l’ossature de la 'Amida de Moussaf de Roch Hachana. Tout se passe comme si au jour du jugement, il était impossible pour l’homme de se tenir devant D.ieu et de formuler des requêtes, comme les autres jours de l’année.
D.ieu suggère alors à l’homme une procédure pour traverser ces journées. Il convient donc d’éveiller son cœur à accueillir la royauté de D.ieu, à ancrer dans nos cœurs la volonté de Le servir. Il s'agit également de nous souvenir des mérites des patriarches, de leurs qualités exceptionnelles de bonté (Avraham), de service divin (Its’hak) ou encore d’amour de la vérité et de l’harmonie (Ya'akov). Ce souvenir est de nature. Nous évoquons également l’alliance passée par D.ieu avec nos ancêtres et notre confiance dans la permanence de celle-ci à travers l’histoire.
Enfin, nous rappelons le son du Chofar, qui trouve son origine dans la corne de bélier qu’Avraham a sacrifiée à la place d’Its’hak, et dont le son a accompagné également le don de la Torah. Enfin, ce son retentira également lors de la venue du Machia’h.
Toute cette prière et ces versets permettent à l’homme de ressentir dans son cœur l’alliance éternelle qui le relie à D.ieu. Elle lui donne également l’humilité de se présenter de manière authentique devant l’Éternel, et renforce sa volonté de s’amender et de progresser dans le chemin de la Torah et des Mitsvot.